DERAVET Etienne
Cela m’est tombé dessus ce matin de novembre dernier. Je lui avais
promis un tiré à part de ma dernière nouvelle et comme j’arrivais
devant sa porte pour glisser l’enveloppe dans la boite aux lettres la
jeune femme qui occupe l’appartement du dessus m’a simplement dit
« Etienne n’est plus là ».
Non, il n’avait pas déménagé. Huit jours plus tôt, il était rentré d’une
promenade et, dans la nuit, elle avait entendu un choc sourd.
C’est le lendemain vers midi qu’on s’était inquiété pour le retrouver
étendu sans vie derrière sa porte.
Nous ne nous étions plus vu depuis un bon mois et j’ai profondément
regretté toutes les heures que nous aurions pu passer ensemble,
toutes les conversations qui nous ont échappées à jamais.
Etienne était un véritable poète, dans son corps et son esprit. Il nous
laisse une oeuvre profondément marquée par celle qui le poursuivait
à travers la maladie et le mal de vivre et qui a fini par le rattraper bien
trop vite pour nous tous, ses amis.
Dans l’émotion de sa disparition, j’ai souvent relu son dernier recueil
que nous avions préparé ensemble et surtout son, poème Les Sirènes
de novembre. Et je me demande toujours pouvait-il savoir, déjà, qu’il
émigrerait si tôt à l’appel de leurs voix ?
Arnold Couchard
titre | éditeur | année |
---|---|---|
Trafic d'âmes (compilation d'inédits) | auto | 1997 |
Soupire éternellement - trilogie impasse du Paradis | auto | 2002 |
La nuit démesurée - trilogie impasse du Paradis | auto | 2004 |
Nirvana express (compilation d'inédits) | auto | 2005 |
(L'escalier de la joie) - trilogie impasse du Paradis | auto | 2006 |
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